Lettre à Ménécée - Plan

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Le cheminement suivi par la lettre est commandé à la fois par son objet (délivrer une médecine de l'âme et du corps qui supprime nos maux en supprimant leur cause), et par son contexte (il s'agit de s'adresser à un jeune disciple, pour le mener sur le chemin de la sagesse).

  • Préambule : l'ouverture de la lettre en constitue une parfaite introduction, et peut à cet égard apparaître comme un modèle de bonne introduction, puisqu'il s'agit de déterminer un enjeu vif, auquel il serait inconséquent de se dérober.

Il s'agit ensuite, afin de parvenir à l'ataraxie, de déjouer la vanité des peurs qui nous troublent l'âme. Dispensés dans une analyse assez brève, ces remèdes devront néanmoins faire l'objet d'un inlassable exercice de la part de celui qui aspire à la sagesse : une chose est de savoir, une autre est de vivre

  • Il n'y a rien à craindre des dieux : la superstition religieuse, source majeure de craintes et de tourments, doit se dissiper devant une approche rationnelle.
  • Il n'y a rien à craindre de la mort : alors que la perspective de la mort nous effraie tous, conduisant à manquer de vivre, cette crainte est sans fondement, ce qu'une approche rationnelle permet d'établir.

Quant aux souffrances du corps, alors qu'il pourrait d'abord sembler que nous n'y pouvons rien faire, puisqu'elles dépendent du sort qui nous inflige par exemple la maladie, Épicure montre qu'il n'en est rien : nos souffrances viennent principalement du fait que nous nous les infligeons nous-mêmes, de telle sorte qu'une juste mesure de nos désirs permet de se suffire à soi-même.

  • La mesure comparative des désirs : la nature constitue ici notre guide, qui nous indique que tous les plaisirs ne sont pas à rechercher, car ils sont parfois la cause de souffrance plus importante encore, de telle sorte que seuls les "bons désirs" sont susceptibles de nous procurer une satisfaction pleine et entière, quand les autres nous enferment dans les affres d'une recherche quantitative sans fin.
  • La prudence, vertu du sage : la sagesse permet alors de parvenir à l'indépendance, de telle sorte que le sage ne fait pas dépendre son bonheur des circonstances.
  • Conclusion - Le sage, vivant tel un dieu parmi les hommes : tout comme le préambule de la Lettre est un modèle d'introduction, ses dernières lignes jouent pleinement leur rôle conclusif, en montrant au terme de l'itinéraire comment il a transformé celui qui s'attache à le suivre.

Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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